C’est difficile d’imaginer un étudiant Epitech qui ne soit pas amoureux des jeux vidéo et de l’e-sport. Martin Galoux, un des alumni d’Epitech Lyon, en est sans doute un. Il nous a approchés avec la proposition d’accueillir un tournoi de Super Smash Bros. le 27 mai 2023 sur notre campus. Et nous avons dit un grand « OUI ! ».
Faisons la connaissance de Martin
D’origine belgo-française, Martin a grandi en France. Il s’est installé à Bruxelles après la fin de ses études et profite du réseau Epitech pour continuer son activité d’organisateur d’événements e-sport.
Il a entendu parler d’Epitech pour la première fois lors d’un salon de l’étudiant et s’est laissé séduire par la pédagogie par projet. La participation à un premier coding club animé par le Bureau des Étudiants (BDE) d’Epitech Lyon a laissé une forte impression sur Martin. Les étudiants l’ont très bien accueilli et la soirée organisée par la suite a semé le sentiment d’intégration au sein de l’école avant même de s’inscrire. Une journée portes ouvertes plus tard, il a pris la décision de suivre sa scolarité à Epitech… and the rest is history ! Il est très vite devenu membre de l’association Gametek au sein de laquelle il a organisé plus d’une centaine d’événements sur les campus de Lyon, Nancy, Paris et Rennes pendant ses 5 ans d’études.
L’association Gametek
Créée par les étudiants du campus lyonnais d’Epitech, Gametek est une association e-sport qui fédère une communauté engagée de plusieurs milliers de personnes. Elle organise de nombreux tournois e-sport (League of Legends, Super Smash Bros., Fifa etc.) et anime des lives sur Twitch. Les événements les plus établis de Gametek ont lieu toujours à Lyon, avec un tournoi hebdomadaire qui rassemble la communauté locale, un mensuel qui rassemble toute la France, et un annuel qui rassemble le monde entier.
La raison d’être de Gametek est de transformer les compétitions e-sport en autant d’occasions de socialisation et d’échange. Au début, Gametek visait uniquement les étudiants Epitech et le nombre d’événements était significativement moins élevé. Il n’y avait qu’un ou deux événements par an : des LAN parties sur League of Legends. Pour ceux qui ne connaissent pas le terme, une LAN party est un événement pendant lequel on réunit les gens en physique pour jouer à des jeux vidéo. Pourquoi jouer seul chez soi quand on peut réunir toute une équipe dans la même salle et créer une belle ambiance en affrontant ses camarades de jeu ?
Martin, qu’est-ce qui te motive à organiser des événements même après la fin de ta scolarité à Epitech ?
Je suis trop dedans.
Non seulement je faisais des événements de manière étudiante avec Gametek, mais je me suis aussi très vite déplacé un peu partout en France, que ce soit à Rennes, à Paris, à Nancy ou dans le sud pour faire d’autres événements. J’ai rejoint des équipes externes pour les aider avec l’expertise que j’avais acquise à Lyon ou juste pour me proposer en tant que volontaire, parce que c’est un milieu que j’apprécie et que je trouve très amusant. C’est pour ça que je continue même maintenant à en faire, en plus de mon travail de développeur full stack. Je trouve que participer à des activités sociales autour des jeux vidéo est très bénéfique pour les joueurs. Ce milieu est plutôt isolant, on va dire, voire problématique pour certains, pour les parents, ou pour les jeunes eux-mêmes lorsqu’on tombe dans une addiction néfaste. Cela peut arriver quand on reste chez soi à jouer tout seul. Le type de gaming que nous promouvons est beaucoup plus sain, à mon sens, et je veux m’investir là-dedans.
Quels sont les défis dans l’organisation de ce genre d’événement ?
En fait, à première vue, c’est simple. Il faut juste ramener des gens dans une même salle et ramener des jeux et tout le monde joue ensemble. Mais en réalité, c’est beaucoup plus compliqué. Ce genre d’événement demande beaucoup de corps de métiers alors que la plupart sont faits par des amateurs. Il faut quelqu’un qui soit fort en communication, quelqu’un qui soit fort en logistique, des compétences pour le streaming, la scénographie, le graphisme, etc. Si tu peux payer des prestataires pour tout faire, c’est très facile. Mais si tu dois t’en occuper toi-même, il faut apprendre et investir beaucoup de temps, faire l’effort de se former sur des technologies ou des logiciels qui te permettent d’acquérir ces compétences. Le milieu de l’événementiel est quand même cher. Généralement, on ne se permet pas de payer un régisseur professionnel etc., donc on fait tout soi-même. Pour moi, c’est ça la difficulté : faire de son mieux avec peu de moyens et ne pas décevoir. L’important c’est d’y trouver du plaisir, vu que cette activité n’est pas vraiment lucrative.
Comment fais-tu pour te rendre la tâche facile ?
Une option c’est de s’associer, trouver des partenaires. Pour l’événement Nova à Bruxelles, je ne peux pas me permettre d’acheter 20 écrans et les mettre à Epitech, donc j’ai contacté les acteurs de la région, des gens qui font déjà des événements, comme le Brussels Challenge. Leur équipe organise des événements deux fois par an et l’ASBL détient quelques dizaines d’écrans, donc je leur ai proposé de faire un partenariat et de me prêter des écrans à bas prix et d’échanger des services.
Est-ce que c’est difficile de faire les gens venir à ce genre d’événement ?
À la base, c’était très niche. En ce qui concerne les tournois de Super Smash Bros. en France, tous les afficionados étaient rassemblés sur des Discord communautaires et ils jouaient ensemble dans leur ville, dans des bars ou d’autres endroits prévus à cet effet, mais il n’y avait pas une institution d’e-sport comme il y a maintenant. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’équipes, d’événements, de personnes influentes qui supportent la scène et lui donnent de la visibilité. Avant, il fallait chercher pour le trouver et l’aspect compétitif n’était pas si présent. On jouait entre amis sur un canapé. Les choses ont fort changé.
L’événement Nova s’annonce déjà un succès…
Oui. Nous avons atteint le nombre de joueurs, mais on peut toujours y participer en tant que spectateur. En Belgique, et particulièrement à Bruxelles, il y a très peu d’événements de ce genre, bien que des joueurs soient présents. Nous avons décidé de lancer notre premier événement en Belgique – la Nova – précisément pour faire vivre cette communauté. Le 27 mai, il y aura également un live stream pour retransmettre les matchs en direct sur Twitch. Nous proposons un format assez léger, qui soit un tournoi de récurrence mensuelle, accueillant 64 joueurs, aussi accessible pour les joueurs débutants que pour les joueurs confirmés. L’inscription pour ce genre de tournoi est payante pour une dizaine d’euros et le gagnant recevra un cash prize. N’hésitez pas à nous rejoindre!