Les études en informatique à Epitech Technology impliquent l’immersion dans la vie professionnelle tôt dans la scolarité. Dès la fin de la première année, un stage de 4 à 6 mois les confrontent avec la réalité du travail en entreprise. Aujourd’hui, nous discutons avec Thibault Martinez de IOTA Foundation, qui a accueilli un de nos étudiants de deuxième année pour son 1er stage. Focus sur cette entreprise et sur l’utilité du stage de 2e année…
Est-ce que vous pouvez nous expliquer, en termes simples, les missions et les valeurs de IOTA Foundation ?
Nous sommes une fondation à but non lucratif, basée à Berlin. IOTA s’inscrit dans l’écosystème des blockchains et des crypto-monnaies grâce à notre DLT (Distributed Ledger Technology) connue sous le nom de Tangle. C’est un registre distribué, ouvert et sans frais, conçu pour réinventer fondamentalement le transfert sécurisé de données et de valeurs. Son but est de devenir l’infrastructure DLT la plus fiable pour les applications Web3 et l’économie numérique.
Les applications directes de cette technologie sont multiples. On peut essentiellement retenir l’identité digitale, la santé, les smart cities, la mobilité, l’impact social, les échanges internationaux. Ce sont des thématiques sur lesquelles nous travaillons activement avec beaucoup de partenaires privés et publics.
Quel est votre poste au sein de l’entreprise? Et quelles sont vos responsabilités ainsi que les projets sur lesquels vous travaillez, si vous pouvez en parler ?
Bien sûr qu’on peut en parler. Il n’y a pas de secret par rapport aux projets que nous gérons. Tout est public et en open source.
Je suis Senior Software Engineer. Avec l’équipe que je supervise, nous travaillons surtout sur des projets en back-end. Par exemple, nous travaillons sur le « Bee node », un logiciel qui fait tourner un réseau décentralisé – pour lequel il n’y a pas d’entité centrale commune. Donc il n’ya pas d’entité par laquelle toutes les requêtes passent pour être dispatchées par la suite. Pour que la communauté fonctionne, elle opère ce qu’on appelle des “nœuds”.
Qu’est-ce qui pousse votre entreprise à engager des stagiaires Epitech ?
Ayant moi-même fait mes études en informatique à Epitech, je savais à quoi m’attendre. D’habitude, nous engageons plutôt des personnes qui suivent encore des études tout en travaillant avec nous sur le long terme. C’était la première fois que nous engagions un stagiaire Epitech et nous n’avons pas été déçus. C’est surement quelque chose que nous allons régulariser.
Quels sont les points forts des étudiants en informatique formés par Epitech ?
Le point fort est indéniablement celui technique. Quand nous donnions une tâche à réaliser à Matthieu, nous savions que nous pouvions lui faire confiance.
Quel genre de responsabilités donnez-vous aux stagiaires ?
Généralement, nous essayons de les responsabiliser un maximum et de faire en sorte qu’ils soient considérés comme des membres de l’équipe à part entière. Nous allons leur attribuer des tâches qui ne sont pas forcément à leur portée. Ils vont devoir travailler par eux-mêmes et ça va certainement leur prendre plus de temps. Par contre, c’est également de leur responsabilité de nous poser les bonnes questions pour pouvoir avancer correctement sur leur projet.
Dans quelle mesures les projets que vous confiez aux stagiaires Epitech ont un impact sur votre entreprise ?
Tout dépend dans quelle équipe les étudiants sont assignés. Matthieu Daumas était dans mon équipe dont la mission est plus ciblée sur le back-end. A ce niveau-là, il n’y a moins de contacts avec les clients. La cible de nos projets, c’est plutôt la Fondation elle-même !
Vous avez vous-même fait vos études en informatique à Epitech. Qu’est-ce que ces stages de 2e année apportent comme plus-value à la vie professionnelle des étudiants ?
Premièrement, un premier stage amène un rapport direct avec le monde du travail, à un âge où les étudiants ne se rendent pas encore compte de ce qui les attend. C’est radicalement différent de ce que nous faisons à l’école.
Deuxièmement, ils ne travaillent plus avec des amis mais avec des collègues qui ont plus d’expérience qu’eux. Les étudiants ne sont pas sur le même pied d’égalité et ils doivent apprendre les rouages du monde du travail. Comment coopérer avec les collègues, le respect de la hiérarchie, etc. Ils doivent s’adapter à un nouvel environnement rapidement. Ils doivent aussi trouver la bonne manière d’appréhender leurs responsables pour pouvoir tirer le meilleur de leur expérience.
Je pense que c’est aussi une remise en question, les étudiants doivent comprendre leurs lacunes mais aussi leurs forces pour les mettre à profit. C’est aussi un véritable travail sur soi, notamment en matière de soft skills.
Mon stage m’a permis de découvrir le travail en entreprise ainsi que l’autonomie. C’était pour moi, une expérience professionnelle et sociale très riche.
Matthieu Daumas, étudiant en 2e année à Epitech Bruxelles